Baisers volés 4K 1968

Une comédie d'amour triste pleine de charme français ; dans aucun autre endroit Paris n'a été aussi trompeusement attrayant. "Baisers volés" retrace une partie de la vie d'Antoine Doinel (Jean-Pierre Léo), qui a commencé dans "Quatre cents coups" et s'est poursuivie dans l'épisode "Antoine et Colette" (le film "L'amour à 20 ans").
Doinel quitte l'armée à 20 ans. Après avoir échoué à faire aimer Christine (Claude), il poursuit sa recherche de la femme parfaite. Il obtient un emploi dans une agence de détectives, où il échoue dans tous les cas sur lesquels il est chargé d'enquêter. Enfin, il a l'opportunité de démontrer son "aptitude technique", emballer correctement la boîte à chaussures dans le magasin. Doinel doit découvrir pourquoi le propriétaire du magasin, Monsieur Tabard (Michel Lonsdale), estime que quelqu'un le déteste, et s'il y a un complot contre lui. D'une manière ou d'une autre, restant au travail plus tard que d'habitude, Doinel rencontre Fabienne (Delphine Seyrig), la femme de Tabard, et entre dans une histoire d'amour avec elle...
L'histoire charmante et simple a été filmée pendant une crise politique extrêmement tendue à Paris. Dédié à Henri Langlois et à la Cinémathèque française, le film a été réalisé alors que Truffaut était membre du comité de défense et luttait pour réintégrer le directeur de la Cinémathèque, Langlois, qui avait formé des cinéastes parmi les meilleurs réalisateurs français.
Mais le ministre de la Culture, André Malraux, a ordonné sa suppression, qui a été accueillie avec indignation par le milieu international du cinéma. Truffaut disait : "Si Baisers volés est un bon film, c'est grâce à Langlois." Alors que la violence envahit les rues de Paris, Truffaut continue de faire son film, mais au lieu de faire un film politique, comme on pouvait s'y attendre, il a décidé de réaffirmer sa foi dans l'art du cinéma.
Prix Méliès, Prix Louis Delluc en 1968, Grand Prix du Cinéma Français (1968). Le film a été nominé pour un Oscar (1969) du meilleur film en langue étrangère. (M.Ivanov)