Star Trek: Générations 4K 1994

Les producteurs sont des producteurs parce qu'ils essaient non seulement d'investir judicieusement des ressources financières, mais aussi de voir dans les films, les franchises et les séries déjà promus une occasion de faire des bénéfices. S'ils sont également guidés par des pensées romantiques, ils veulent investir dans le développement du film, de la franchise, de la série et plaire à leurs principaux détracteurs et, en même temps, aux principaux pourvoyeurs de fonds, c'est-à-dire, bien sûr, le public.

C'est pourquoi, lorsqu'il a été annoncé que le projet, qui réunira les deux séries du nom commun de "Star Trek" (elles s'appelaient "Original Series" et "The Next Generation"), l'excitation a explosé à la vitesse de la lumière. Bien sûr, parce que les nobles et valeureux capitaines des vaisseaux 'Enterprise' James Tiberius Kirk (William Shatner) et Jean-Luc Picard (Patrick Stewart) se retrouvent ensemble sur le même écran ! Leurs équipes seront également côte à côte. Une telle alliance devait déboucher sur quelque chose de formidable, d'excitant, d'incompréhensible, mais cela ne s'est pas passé comme prévu (et William Shatner a été nommé pour une Framboise d'or !).

En termes de grandeur, j'ai trouvé qu'il manquait la combinaison d'efforts et la magnifique victoire globale de Kirk et Picard dans le final, qui culmine dans une apothéose brillante. Je dirais qu'il s'est avéré plus prosaïque : la "nouvelle génération" vient à la rescousse de ceux qui sont à la "retraite" et s'approprie en quelque sorte les lauriers du vainqueur. Le film n'est pas mauvais, la réalisation est brillante et les décors sont excellents, mais l'idée de la catastrophe planétaire n'est pas tout à fait "assaisonnée", il n'y a pas cette lueur héroïque près du fanion "Star Trek" des deux commandants légendaires.

Bien que l'on ne puisse pas prétendre, et je ne le fais pas, que les acteurs William Shatner et Patrick Stewart tirent assidûment la couverture à eux. Quelque part, on a peut-être pu voir Shatner avec ses yeux tristes, qu'il était quelque peu déçu qu'on ne lui ait pas donné le rôle principal à la place de Stewart, pour qu'on n'ait pas toujours l'impression qu'il s'agissait du même Kirk et non d'un homme solitaire et condamné avec un désir ardent de fleurs. Stewart l'a joué avec compétence, en mettant son personnage un peu à l'écart, mais sans oublier l'objectif de son personnage. Je vais être honnête, Leonard Nimoy m'a manqué (on lui a proposé de prendre la direction du film, mais il a refusé en raison d'une certaine controverse), mais au bout d'un moment, j'ai commencé à porter mon attention sur les personnages de Jonathan Frakes et de Brent Spiner. Les acteurs de la "Team Kirk" qui sont apparus dans ce film n'ont, à mon avis, joué aucun rôle, si ce n'est celui de créer une brève atmosphère de nostalgie.

Le principal antagoniste du film, Tolian Soran, est interprété par Malcolm McDowell. Il est excellent dans le rôle d'un sorcier de conte de fées ou d'un méchant à moitié fou, et son jeu est donc bon, mais sans aucun "zeste". Mais Whoopi Goldberg s'est montrée à la hauteur ! Je ne m'attendais pas à ce que la comédienne s'intègre avec autant d'audace dans le genre fantastique et qu'elle incarne son personnage avec autant d'assurance. Elle a même reçu une nomination "Saturn" pour la meilleure actrice dans un second rôle, alors qu'elle ne figurait même pas au générique ! Mais je suis entièrement d'accord avec cette nomination.

Mais malgré les défauts de Generations, je reconnais le mérite de la réalisation de David Carson (il a travaillé sur la série New Generation) - il a su rendre le film attrayant, en oubliant la composante commerciale de Star Trek, et a bien développé la suite de la célèbre saga. Ceux qui ont travaillé sur les effets spéciaux et l'excellent caméraman John A. Alonso ont créé un monde coloré où science-fiction et réalité, action et drame, nouveau et ancien s'entremêlent. Ils ont tous fait en sorte que "Generations" ne soit pas un flop, et que le bénéfice de 3,5 fois le budget soit compréhensible.